30 nov. 2009

Le Chien des Baskerville (1983)

Réalisé par Douglas Hickox en 1983.
Avec : Ian Richardson, Donald Churchill, Denholm Elliott, Glynis Barber, Ronald Lacey, Martin Shaw...

*
***
*
Sherlock Holmes reçoit à Bakerstreet la visite du Dr Mortimer qui vient l'entretenir des étranges évènements qui entourent la mort de Sir Charles Baskerville... Un manoir perdu dans la lande, des marécages, une malédiction ayant pour objet un chien monstrueux... exactement ce qu'il fallait à Holmes pour se changer les idées !
***
Produite en 1983 pour la télévision, cette version du Chien des Baskerville, bénéficie certes d'un casting intéressant, mais ne présente rien de nouveau sous le soleil. En effet sans être une déception, il s'agit là d'une retranscription relativement fidèle, relativement bien jouée du célèbre roman de Conan Doyle.
Ce qui frappera d'emblée, c'est le thème composé par Michael J.Lewis, qui évoque plus un film d'aventure qu'une enquête holmesienne, cette musique, excellente au demeurant est un peu trop présente et tend à faire oublier le caractère gothique de la trame. L'ambiance en est quelque peu altérée alors que les décors participent à rappeler le film de Terence Fisher (1959) ce qui n'est pas pour servir ce téléfilm qui ne tient certainement pas la comparaison avec le chef-d'oeuvre de la Hammer.
Au niveau du casting, qui est intéressant donc, Ian Richardson est un choix des plus pertinent, bien que son interprétation de Holmes soit des plus classiques, beaucoup trop pour être retenue même si le physique de l'acteur est très proche de l'idée qu'on se fait habituellement du personnage. Donald Churchill quant à lui semble s'évertuer à reprendre la partition immortalisée tristement par Nigel Bruce dans les années 40, celle d'un Watson assez bedonnant et quelque peu crétin... nous voila face à un duo bien carricatural, mais fort plaisant car l'humour n'est jamais bien loin. Le reste du casting suit, toujours intéressant mais jamais brillant, on a connu Glynis Barber plus à l'aise et plus naturelle, la pauvre femme semble jouer comme si elle était continuellement constipée, Denholm Elliott et Ronald Lacey aussi d'ailleurs à croire qu'il y a eu un virus sur le tournage, ou une odeur étrange, tant tous les interprètes semble constamment mal à l'aise.
***
Mais passant sur ces détails, préférons nous tourner vers les qualités esthétiques de cette production qui sont louables, les lents travellings sur la lande brumeuses accompagnés de la bande son onirique de Lewis parviennent à nous plonger entièrement dans une intrigue vue et revue, et le montage très efficace lors des attaques du chien redonne un peu de piment à l'ensemble. On appréciera aussi les magnifiques intérieurs du manoir Baskerville et les costumes créés par Julie Harris.
***
Pour être bref, cette adaptation du Chien des Baskervilles de Sir Arthur Conan Doyle peine à briller et on lui préfèrera inévitablement la version de 1959 avec Peter Cushing, ou celle plus récente de 2003 avec Richard Roxburgh, mais elle reste un divertissement de qualité, production honnête bénéficiant d'interprètes honnêtes, de beaux décors et de beaux costumes et d'une relative éfficacité pour ceux qui n'auraient jamais ni lu, ni vu The Hound of The Baskervilles.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

De toutes façon, jamais un Sherlock Holmes n'atteindra la fidélité, la maestria, et l'esthétique gothique fin dix-neuvième de Sherlock Holmes de Guy Ritchie. Un futur Chef d'Oeuvre :bave:

Excellent souvenir de la version de la Hammer, c'est pourquoi je passerai mon tour pour celle-ci que je ne trouverai probablement jamais même si je la cherchait^^

Article intéressant^^

Bonne continuation, spectre, où que vous soyez, quoi que vous fassiez :p

Rock a dit…

Je confirme : intéressant et la version de Fisher est une perle.