5 oct. 2008

Les femmes de ma vie # 2 : JULIANNE MOORE

Julianne Moore est née Julie Anne Smith le 3 décembre 1960 à Fayetteville en Caroline du Nord du juge militaire et Colonel Peter Moore Smith et d'une mère psychiatre Anne Moore. Elles est sortie diplômée de l'école des Arts et des Lettres de l'unversité de Boston en 1980...


Mais c'est en 1998 que je fais la connaissance de Julianne Moore. Je m'en souviens très bien, de cet après-midi pluvieux où, encore très jeune j'allais voir tout excité Le Monde Perdu de Steven Spielberg (encore aujourd'hui je suis resté un fan...toujours un grand enfant). Pincement au coeur lorsqu'elle est apparu à l'écran dans le rôle de Sarah Harding. Que cette femme était belle, si naturelle...en serai-je tombé amoureux ? à cet âge là c'est fort possible, mais une question se posera un an plus tard : aimai-je L'actrice ou le rôle dans lequel je l'avais vu s'illustrer pour la première fois ? Il me faudra attendre pour le savoir, car les films dans lesquels jouait Julianne Moore n'étaient pas à la porté d'un gamin de 9 ans.


Il me faudra attendre d'en avoir 13 pour découvrir émerveillé la filmographie de l'actrice. Tout d'abord la suite de l'excellent Silence des agneaux de Jonathan Demme, Hannibal dans lequel elle reprend le rôle de Clarice Starling au côté d'Anthony Hopkins et de Gary Oldman. Puis vient la version de Psychose de Gus Van Sant où elle incarne la soeur de Marion Crane (Anne Heche) et donne la réplique à Viggo Mortensen, Vince Vaughn et William H. Macy.

Mais c'est véritablement dans The Hours de Stephen Daldry, que je verrai encore plus tard (et c'est mieux comme ça) que Julianne Moore laisse éclater tout son talent et ne laisse plus l'ombre d'un doute sur son statut de grande actrice.





Dans ce superbe film tiré du roman Les Heures de Michael Cunningham lui même librement inspiré de la vie et du roman "Mrs Dalloway" de Virginia Woolf, Julianne Moore incarne Laura Brown, femme des années cinquante qui ne pense qu'à fuir une vie qui ne lui va pas. The Hours met aussi en scène une Nicole Kidman méconnaissable en Virginia Woolf et une Meryl Streep en Mrs Dalloway moderne, ainsi que d'autres grands acteurs et actrices telle que Ed Harris, Tony Collette et Miranda Richardson. Un film bouleversant de vérité, une magnifique réflexion sur le sens de la vie et sur ce que chacun nous apporte...

Après ce chef-d'oeuvre, je continue de découvrir la filmographie de l'actrice dans un joyeux désordre, me jetant sur les films sortant en salle ; Mémoire effacée, Freedomland, Les fils de l'Homme et cherchant à me procurer par tous les moyens des films plus anciens ; Tales from the Dark side, la main sur le berceau, Magnolia, Body of evidence ainsi que le très simple et très joli Terre Neuve et le superbe mélodrame Loin du Paradis.


En 2007 elle incarne Barbara Daly Baekeland, dans l'histoire vraie de la femme de Brooks Baekeland, héritier de l'inventeur du Bakélite dans le très beau et pourtant décrié Savage Grace de Tom Kalin. Mal à l'aise dans son nouveau rôle de femme du monde Barbara va se réfugier dans une relation quasi incestueuse avec son fils Tony méprisé par son père. Encore une fois Julianne Moore se révèle d'une parfaite justesse, dans ce role troublant, ayant déjà montré à plusieurs reprise qu'elle incarnait la mère par excellence, elle semble ici vouloir le démentir avec cet inquiétant revirement. Dans la vie Julianne Moore n'en est pas moins une mère aimante et attentionnée, soyons en sûr, Caleb et Liv Helen (enfants qu'elle a eu avec le réalisateur Bart Freundlich, son époux actuel) ont bien de la chance !

Le 8 octobre sortira au cinéma le nouveau film de Fernando Meirelles (à qui ont doit déjà La cité de Dieu), Blindness, dans lequel Julianne se retrouve la seule à voir dans un monde où tout le monde devient aveugle, Pas de doute que l'actrice saura se montrer une fois encore et comme toujours à la hauteur.



Julianne Moore reste pour moi, l'une des plus grandes et des plus belles actrices de son temps, superbe rousse au regard pénétrant, qui a su en peu de temps (sa carrière n'a réellement pris son envol qu'en 2000) s'approprier tant de rôles pas toujours faciles. Une grande, grande, grande actrice !

Aucun commentaire: