7 juin 2010

Oscar Wilde et le Cadavre Souriant

Roman de Gyles Brandreth.

En 1883, Sarah Bernardt et Edmond La Grange dominent le théâtre mondial. Déterminé à faire fructifier sa renommée naissante après sa triomphale tournée américaine, le jeune Oscar Wilde se rapproche de ces deux monstres sacrés. Installé à Paris, il travaille avec La Grange à une nouvelle traduction d'Hamlet qui promet de faire des étincelles. Mais pour l'heure, elle fait surtout des victimes... La compagnie La Grange est frappée par une série de disparitions mystérieuses, et Oscar est bien décidé à en trouver le responsable. Entre jalousies artistiques, vices cachés et secrets de famille, le poète dandy découvre l'envers peu reluisant du décors flamboyant du Paris fin de siècle.

Une fois de plus, la plume de Gyles Brandreth nous emporte dans une enquête en plein coeur de l'univers d'Oscar Wilde. En 1883, le jeune Oscar Wilde, prétend au titre de professeur d'esthétique, revenant d'une tournée laborieuse mais triomphale en Amérique, c'est là qu'il fait la connaissance du mystérieux Eddie Garstrang et qu'il retrouve le vieil Edmond La Grange, acteur
et directeur du prestigieux Théâtre La Grange dont Maman, Liselotte La Grange, la mère d'Edmond ne cesse de vanter les mérites et les traditions ancestrales. C'est aussi dès son arrivée à paris qu'Oscar fait la connaissance de Robert Sherard, qui deviendra immédiatement son ami et par la suite son biographe et par la plume duquel Brandreth nous conte cette nouvelle histoire, il croisera aussi sa grande amie Sarah Bernardt, le peintre Jacques-Emile Blanche et son père, le fameux Docteur Blanche.
Encore une fois, tout est vrai... et tout est faux ! Oscar Wilde s'est bien trouvé en tous ces lieux à cette époque, son amitié pour Sarah Bernardt est bien connue, et pourtant, aussi riches et complexes soient les La Grange, leur fictivité n'a d'égal que le scandal qu'aurai causé cette histoire si elle avait été réelle... de toute façon, peut-on réellement se fier à des personnages qui prétendent faire la sieste sur la chaise longue qui a vu mourir Molière ?
Brandreth fait pourtant preuve d'une exactitude minutieuse dans ses description des soirées parisienne, on sent toujrous cette passion qui l'anime, cette aisance remarquable qui le caractérise lorsqu'il s'agit au fil des pages de faire revivre Oscar Wilde, dans cette péridoe d'insouciance où il songe déjà aux doux yeux de Constance Lloyd.
Une superbe préquel qui n'atteint certes pas la flamboyance du Jeu de la Mort, mais qui peut prétendre à la même qualité, suscite les mêmes émotions et nous imerge avec la même facilité, la même virtuosité dans cette fin de XIXème siècle décadente où les acteurs fréquentent ces jeunes hommes qui portent des feuilles de vigne dans leurs boucles blondes.

"A Londres, je fais du surplace;
à Paris, je pourrai avancer
à contre-courant..."

1 commentaire:

Perséphone a dit…

Bonjour Gabriel,

comme toujours nous restons fidèles à notre cher Oscar. J'ai beaucoup aimé ce nouvel opus que j'ai trouvé fort intriguant.
Je ne sais pas en revanche si je l'ai plus aimé que le jeu de la mort. Je dirais qu'ils arrivent à égalité.


bien à toi

Perséphone