1 févr. 2009

Opera

Réalisé par Dario Argento en 1987.
Avec Daria Nicolodi, Coralina Cataldi tassoni, Cristina Marsillach, Ian Charleson, Urbano Barberini...

Musique de Claudio Simonetti, Bill Wyman, Daniel Lanois, Brian et Roger Eno.

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Une jeune chanteuse d'opera se voit offrir la chance d'interpréter le rôle de Lady Macbeth dans le Macbeth de Verdi lorsque la cantatrice phare se fait renverser par une voiture. Néanmoins convaincu que la légande qui entoure cet opéra n'apporte que le malheur, elle accepte et devient la cible d'un admirateur psychopathe...qui se révèle être un homme dont elle a souvent rêvé dans son enfance.

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Le résumé d'Opera n'est pas sans évoquer Le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux, qu'Argento adaptera dix ans plus tard, à raison puisqu'il en est vaguement inspiré ; Argento modernise le mythe et se l'approprie pour réaliser ce qui reste pour moi l'une de ses plus belles réussites baroques à des kilomètres au dessus d'Il fantasma dell opera.

Dès l'introduction, Opera clame l'amour de l'art de son auteur qui rêve de mettre en scène un Opéra. Argento s'est vu à la même période refusé la mise en scène de Rigoletto de Verdi et se venge avec ce film, offrant du même coup sa vision personnelle du Macbeth de Verdi et du Fantôme de l'Opéra de Leroux.
Sur le fond comme sur la forme, Opera est un sans faute du maestro ; Une musique parfaite alternant inspiration classique et métal symphonique, des décors diablemant originaux sur scène ainsi qu'une esthétique ambitieuse et élégante font d'hors et déjà du film un plaisir visuel et auditif.

La beauté du métrage contenue dans ce seul plan d'ouverture.

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Au niveau du scénario, qui comme toujours chez Argento s'écarte au profit du délire esthétique, nous avons droit à quelques rebondissements virtuoses comme la magnifique attaque des corbeaux dans la grande salle de l'opéra. Opéra flirte légèrement avec le fantastique, avec les corbeaux justement, qui permettent aux personnages principaux de démasquer le coupable, mais aussi par son atmosphère onirique et la majesté de ses décors, notamment ceux mis en place sur la scène du théâtre pour le Macbeth qui se joue devant nous. La réussite technique est au rendez-vous et il semblerait presque que chaque meurtre a été conçu comme un poème visuelle avec tout le soin dont Argento est capable sans pour autant tomber dans la complaisance et nous infliger une avalanche d'hémoglobine gratuite (je pense notamment à la scène du meurtre de la costumière dans laquelle la pauvre Coralina Cataldi Tassoni se fait ouvrir la gorge par le tueur qui veut récupérer la gourmette qu'elle a avalé...).

Doté en plus d'un excellent casting ("Dariaaa..." Pense immédiatement Dario ^^), Opera est une perle bien trop sous-estimée par les fans du réalisateur italien qui y voient le début du déclin. Pour moi il réunit tous les critères d'un chef-d'oeuvre by Dario Argento : Theme séduisant, musique envoutante (superbe thème principal de Claudio Simonetti), équilibre parfait entre la noblese de l'art lyrique et l'univers du meurtrier pervers...Opera s'il n'atteint pas les sommets de Suspiria ou d'Inferno se hisse aisément à la hauteur du superbe Syndrome de Stendhal réalisé en 1996 et qui ressemble d'ailleurs à une relecture d'Opera, dans le monde de la peinture cette fois.

Opera est donc, n'en déplaise à certains, une oeuvre majeure dans la filmographie de Dario Argento, une nouvelle et bluffante incursion dans son univers si personnel.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

:bave: on dirait une vraie critique de professionnel ! =D

*SBBAAAAAMMMM*


nan C'est bien vu, bien résumé et ça remplit toujours son office principal: Donner aux autres l'envie de le voir avec une grande curiosité et une certaine impatience :p. Encore une liste qui s'allonge ><


*Dans le Hangar "zone 51" de la fin des aventuriers de l'arche perdue*

Manfred!!! MANFRED!!!!


"Quoi quin'ya!!!!" *voix tremblotante*

"Rameute ton arthrite ici tout de suite, on a un nouvel arrivage de France!!!"

"Doux doux doux!!! T'ma fais peur 'vec tes gondoleries! J'ai cru que l'Alien en plastique de MR Spielberg avait encore magnétisé ton dentier!!"

"Spèce de baderne vient m'aider!!! Y'a un serveur IBM de la taille de trois camions qui doit être stockéé!!"

"Trois camiiionns? Qui peut être 'ssez niézeu pour remplir un serveur IBM en entier?!"

"J'te dis que c'est pas mon Dentier!!!"
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Anonyme a dit…

ameeeeeeeeeeen lol
je suis totalement d'accord
et plus je regarde Opéra (vu 2 fois sérieusement 1 fois avec ma meilleure amie); plus je lui trouve splendeur et efficacité. Je ne comprends pas qu'on le sous estime comme cela... en plus, en pervers que je suis, j'aime beaucoup l'invension sadique des aiguilles sous les yeux, une manière de dire "je tourne ces scènes éprouvantes pour que vous les regardiez, alors regardez les, j'ai quelques chose à dire".

et il y a Dariaaaaaaaa lol ^^ la pauvre, j'adore sa mort :s

Anonyme a dit…

J'oubliais : J'adore l'affiche d'Opéra.