3 juin 2010

The Lost World 1992


Réalisé par Timothy Bond, en 1992.
Avec : John Rhys-Davies, David Warner, Tamara Gorski, Eric McCormack, Nathania Standford, Darren Peter Mercer...
Produit et scénarisé par Harry Alan Towers.
D'après le roman de Sir Arthur Conan Doyle.

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Le professeur Georges Edward Challenger revient d'Afrique où il clame avoir découvert le chemin vers une terre hors du temps où auraient survécu diverses espèces disparues. Une expédition se forme, à laquelle le professeur Summerlee prend part, espérant prouver que ce grand malade de Challenger prend ses rêves les plus fous pour la réalité, suivit d'Edward Malone, un reporter épaulé par le jeune Jim et Jenny Nielson, une photographe féministe et écologiste.
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Avec l'annonce de la sortie imminente du Jurassic Park de Steven Spielberg, Harry Alan Towers se dépêche de mettre en place l'adaptation du Monde Perdu de Sir Arthur Conan Doyle à laquelle il pense depuis un moment. Une adaptation qui a de quoi séduire puisque les interprètes de l'impossible duo, les meilleurs ennemis du monde scientifique, Challenger et Summerlee, ne sont autre que John Rhys-Davies (La Dernière Croisade, Le Seigneur des anneaux...) et David Warner (La Malédiction, La Compagnie des loups, C'était Demain...).

On peut d'hors et déjà noter le caractère très littéraire de cette adaptation, qui reste extrèmement fidèle au texte de Conan Doyle (même si le plateau se situe cette fois en Afrique, mais ceci pour raison économique sans doute) et bénéficie d'un scénario réfléchit même s'il est loin d'être parfait. On peut déceler, dans le choix de John Rhys-Davies une sorte d'hommage au Lost World de 1925, dans lequel Wallace Berry campait le terrible scientifique, la ressemblance est en effet frappante, et John Rhys-Davies en joue clairement en reprenant les mêmes attitudes. Le reste du casting s'en tire tout aussi bien à commencer par David Warner, en géologue condescendant, Eric McCormak en reporter très "cliché" et Tamara Gorski en intrépide photographe de guerre, féministe et écologiste, le jeune Darren Peter Mercer sait quant à lui parfaitement faire face aux poitures qui l'entourent.
Ce que l'on peut regretter, l'absence de Roxton mise à part (un chasseur aurait fait mauvais genre dans le décor), c'est l'absence de dinosaures, qu'on a du tout bonnement oublier d'inclure dans le script ! J'exagère, les dinosaures sont là, on croisera deux hadrosaures photogéniques, des ptérosaures vindicatifs, un carnivore non identifié au museau évoquant un bec d'oiseau et un tyrannosaure un peu trop timide. Seulement, ce bestiaire caoutchouteux est très peu présent à l'écran ce qui nuit parfois à l'action qui reste un peu trop linéaire. Heureusement que Percival, un bébé ptérosaure très attachant est là, même s'il semble ne constituer qu'un élément attractif pour le jeune public qui ne serait pas touché par des dialogues très bien écris.

Le Monde perdu s'achève avec le retour de nos explorateurs à Londres, apportant la preuve de l'existence du monde perdu... ou plutôt rapportant le pauvre Percival qui se retrouvera dans un zoo (heureusement, Jim, accompagné de Malone et Jenny l'en délivrera). Mais tous se sont jurés un jour de retourner au Monde Perdu.
Harry Alan Towers choisi donc d'étirer l'aventure, en produisant Return to the Lost World, obligeant les personnages de Conan Doyle à tenir leur promesse. Toujours remarquablement joué et remarquablement écrit, le film démarre fort, avec l'arrivée sur le plateau d'industriels mandatés par le gouvernement belge (bah oui, quand c'est pas Tintin au congo...) pour extraire le pétrol que recèle cette terre encore vierge. Cette introduction donne lieu au dinamitage cruel et révoltant d'une mère ankylosaure (qui disparait à la minute où elle venait enrichir la faune du film). Recevant l'appel au secour du peuple vivant sur le plateau, Malone et Jenny partent convaincre Challenger et Summerlee d'oublier à nouveau leurs querelles scientifiques et d'honorer le pacte qu'ils ont fait de retourner tous ensemble au monde perdu, pour le sauver !
Cette suite est beaucoup plus rythmée que le premier film, même si elle en reprend les principales caractéristiques ; tous nos personnages sont là, le petit percival (qui a trouvé le chemin du retour, ouf !) est remplacé par un bébé ankylosaure orphelin après la mort de sa mère. mais cette fois, plutôt que de devoir se défendre face à une nature hostile, c'est un ennemi plus dangereux qui attend tout ce petit monde : l'être humain et sa soif de conquête. Aucune évolution dans les effets spéciaux n'est visible et l'utilisation de la musique est toujours terriblement vieillotte (plaisons nous à croire que ça fait partie de l'hommage au film de 1925), mais le plaisir éprouvé à la vision de ce petit (j'hésite à dire "gentil") film est indéniable !

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