18 mai 2010

Le Diable du Crystal Palace

Roman de Fabrice Bourland
Publié en avril 2010
(ed 10/18, 274 pages)

En Novembre 1936, Andrew Singleton et james Trelawney reçoivent à leur domicile la visite de la belle et mélancolique Alice Grey. Depuis près d'une semaine, le fiancé de la jeune femme, Frederick Beckford, entomologiste au British Museum, a disparu sans laisser de traces. Craignant qu'un malheur ne soit arrivée, Miss Grey implore les détectives de lui venir en aide. Seul indice : un entefilet relatant un accident survenu en pleine nuit entre un taxi et un fauve en liberté, dont la lecture a, semble-t-il, beaucoup troublé Beckford. Si les deux acolytes ont déjà assisté à maints phénomènes extraordinaires au cours de leurs enquêtes, ils étaient loin d'imaginer ce qu'ils allaient bientôt découvrir dans les rues de la capitale britanique. Aidés par le Pr Winwoow, zoologiste réputé pour son extravagance, nos héros vont devoir batailler ferme pour empêcher le XXème siècle de sombrer dans le chaos.

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Fabrice Bourland entraine cette fois ses deux détectives dans une aventures farfelue, toujours inspirée par les romans de Conan Doyle et plus particulièrement The Lost World, et délaisse l'influence victorienne du fantôme de Baker Street pour donner, avec Le Diable du Crystal Palace, un roman de suspens et d'action qui n'est pas sans rappeler certaines aventures du Bob Morane d'Henri Vernes.

Bourland a vraiment le chic pour faire de Londres un véritable terrain de jeu, quand il ne s'amuse pas à y lacher les grandes figures de la littérature gothique qui reproduisent à loisir les cirmes qu'ils n'ont commis jusque là sur le papier, c'est une faune préhistorique qui menace de prendre le dessus sur la civilisation ! L'auteur ne nous gratifie pas, c'est dommage, d'apparitions sauriennes (mise à part lors du final), qui aurait permis une confrontation avec les descriptions d'époques, par souci sans doute de vraisemblance vis à vis du procédé qui permet aux créature disparues (le machairodus ou tigre à dents de sabre, le ptérodactyle ou le pitécanthrope) de revenir hanter le Londres des années 30. Invoquant bien sûr Le Monde Perdu de Sir Arthur Conan Doyle, mais aussi les différentes légendes que l'on trouve à travers le monde à propos d'animaux fabuleux venu du fond des âges et étant parvenu jusqu'à nos jours (inutile de citer la plus célèbre), il nous offre avec le professeur Rufus Winwood le plus curieux spécimen de son roman !

Une lecture très agréable, quoiqu'un peu trop rapide, pour un roman plus réussi que Le Fantôme de Baker Street ou Les Portes du Sommeil, entrainant, drôle et inventif.

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