17 mai 2011

Masque of the Red Death 1991


Réalisé par Alan Birkinshaw en 1991
Avec Herbert Lom, Michelle McBride, Brenda Vaccaro, Frank Stallone, Christine Lunde, Simon Poland...
D'après un sénario dans lequel on mensionne vaguement Poe.

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Rebecca, jeune journaliste débutant dans la presse à scandale, parvient à se fofiler dans une fête privée grace à une fausse invitation. Mal lui en a pris, un tueur fou masqué de rouge a décidé de s'en prendre aux convives, prisonniers du château à leur insu.

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Il ne s'agit en aucun cas ici du sublime Masque de la mort Rouge réalisé par Roger Corman en 1964, ni même du remake produit par le même Corman en 1989, mais d'un film, produit par Harry Allan Towers (aucun mal à ça), réalisé par Alan Birkinshaw (The House of Usher 1988) et qui n'entretient que très peu de rapports avec Edgar Allan Poe et la nouvelle originale.

Birkinshaw est déjà l'auteur d'une adaptation de Poe pour le compte de Harry Alan Towers - homme qu'on ne présente plus et dont la qualité des productions est assez alléatoire (mais qui ira dénigrer l'Appel de la Forêt avec Charlton Heston?) - lorsqu'il réalise ce Masque of the Red Death. Autant House of Usher était un film déroutant mais pas détestable, un peu fourre tout, autant dire louf-dingue, autant celui ci est poussif, prévisible, et s'il est amusant, ce n'est qu'involontaire.


Monstrueusement kitsh, le film commence avec une introduction vaguement inspirée du coeur révélateur, avant de partir en quenouille dans une salle de bal surchargée ou toute une faune se trémousse sur une soupe rock'n'troll dans des costumes aux couleurs nauséeuse : le bon goût n'est pas dans les parages.

Il ne serait pas vraiment utile de présenter les personnages, mais on peut néanmoins remarquer que Herbert Lom semble bien fatigué dans le rôle de Ludwig (l'hôte de tout ce petit monde), un milliardaire qui pour tromper l'ennuie s'est dégotté une très jeune actrice répondant au nom de Colette (Christine Lunde dans un numéro hilarant de cabotinage dans un français approximatif, rien que pour elle le film vaut le détour!). Le reste du casting hormis Michelle McBride (Rebecca) n'est là que pour étoffer le body count à venir.

Mais même le massacre n'éveille pas l'intérêt, au fil de la nuit, un à un, les invités se font assassiner selon des techniques qui évoquent parfois Poe, parfois non (une décapitation au pendule, ça compte ?), le tout est amené sans suspens, le spectateur a le choix entre le rire et le baillement, Poe ne cesse de se retourner de tous les côtés, quant à savoir qui est le meurtrier, les soupçons se portent immanquablement sur le ridicule, mais il parait qu'il ne tue pas.

1 commentaire:

Clelie a dit…

Brillantissime...^_^ !