21 janv. 2009

DRACULA

Réalisé par Bill Eagles en 2006.

Avec David Suchet, Marc Warren, Sophia Myles, Dan Stevens...
D'après le roman de Bram Stoker.

*
***
*

Lord Arthur Holmwood, après avoir demandé en mariage Lucy Westenra, se rend au chevet de son père mourrant qu’il n’a pas vu depuis de longues années. Le médecin de ce dernier avoue à Arthur que son père est victime de la syphilis, qui a également provoqué le décès de sa mère et qu’il est sûrement lui-même atteint par cette maladie du sang. Alfred Singleton, membre d’une confrérie satanique, propose alors au jeune Lord une solution : faire nettoyer son sang par "leur maître" : le Comte Dracula. Pour ce faire, Arthur doit réussir à faire venir à Londres Dracula, qui vit en Transylvanie…
***
La BBC s'était déjà essayé avec succès à l'adaptation dy mythe de Dracula en 1977 avec l'excellent téléfilm de Philip Saville avec Louis Jourdan dans le rôle du comte (Count Dracula). Trente ans plus tard la chaine retente l'aventure avec ce Bram Stoker's Dracula qui fait polémique, notamment à cause des écarts pris avec le matériaux d'origine et qui pour beaucoup font passer le "Bram Stoker's" du titre comme un mensonge pur et simple.

Le film de Bill Eagles frappe d'entrée de jeu par son esthétique et sa photographie magnifique, les décros sont sublimes et rendent superbement hommage au roman de Stoker, avec leur majestée gothique et leur beauté plastique. Le plus beau plan étant pour moi celui de la carriole d'Harker arrivant au château de Dracula :


Dracula d'ailleurs n'apparait que tard dans le film, qui se focalise plutôt sur les problèmes de couple de Lucy et Arthur qui devienne les principaux acteurs du récit, tandis que Harker n'est plus qu'un outil et Mina ne trouve son importance qu'encore plus tard. C'est dans ce postulat que réside les principaux changement par rapport au roman. Eagles introduit la Syphilis dans le scénario et l'invoque comme la raison de la venue du Comte en Angleterre. cela donne lieu à quelques scènes choc comme la première rencontre avec le père Holmwood, rongé par la maladie, ou à celle qui font exploser la folie latente d'Arthur. la tension qui grandit entre les jeunes mariés, Lucy et Arthur va crescendo de façon très fluide, Lucy se plaint que son mari ne la touche jamais, sa frustration est l'état idéal dans lequel la vcueillera le vampire lors d'une scène fortement érotique où Dracula la rejoint dans son lit. Jonathan et Mina eux, forment un couple impossible, chacun d'eux est encore vierge et se réserve pour un mariage qui n'arrivera jamais, Jonathan meurt en transylvanie vidé de son sang par le comte qui retrouve du coup son aspect juvénil (séduisant Marc Warren).

Au niveau du casting c'est un sans faute, Marc Warren campe un Dracula, qui vaut bien Garry Oldman, mais dont le rôle se rapproche plus de celui d'un Frank Langella, son maquillage est superbe et son regard à la Malcolm McDowell fait beaucoup. Sophya Myles est certainement celle qui en impose le plus dans le film, une lucy au caractère fort et dur et à la beauté classique envoutante et Dan Stevens, parfait dans le rôle d'un Arthur assez salaud et égoïste. le bat blesse un peu du côté de Van Helsing, qui devient u mixe entre le chasseur de vampire bien connu et le malade Renfield (uqi est d'ailleurs occulté du récit). Interprété par un David Suchet toujours merveilleux, Van Helsing ici craint Dracula plus que tout et semble un peu dérangé, probablement à cause d'une longue peridoe d'enfermement dans un cachot du comte...le rôle reste néanmoins intéressant car il propose une belle variante du personnage et une origine à sa haine du vampire.


En résume malgré qu'il s'écarte à mainte reprise du récit et de l'esprit du roman, Dracula par Bill Eagles reste une réussite esthétique quasi parfaite et une approche original de l'histoire écrite par Stoker, dont les décors et les acteurs frôle à tout moment la perfection. A ne pas manquer !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Magnifique article, mais d'un fan de Dracula, on ne pouvait pas en attendre moins... je pense que ta note d'exposé était bien méritée en tout cas.
les captures d'images dégagent une atmosphère à elles seules, pourquoi jai pas écouté ma mère -_-et ben voilà, je m'en mords les doigts!