Réalisé par Andrea Arnold en 2011
D'après le roman d'Emily Brontë
Avec Shanon Beer, Solomon Glave, Kaya Scoledario, James Howson...
***
On ne s’attendait pas à retrouver Andrea Arnold, réalisatrice du formidable Fish Tank aux commandes d’une nouvelle adaptation d’un classique de la littérature gothique ! Peu de temps après le magistral Jane Eyre de Cary Fukunaga, d’après le roman de Charlotte Brontë avec Mia Wasikowska et Michael Fassender, débarque discrètement ce Wuthering Heights, adapté du célèbre roman d’Emily Brontë.
De retour de Liverpool, Mr. Earnshaw ramène avec lui un jeune garçon, Heathcliff, qu’il entend traiter comme son fils. Très vite, Heathcliff noue une relation particulièrement forte avec Catherine Earnshaw, mais s’attire la haine de son frère, Hindley. A la mort de leur père, Hindley hérite du domaine et se refuse à traiter Heathcliff comme un égal. Ce dernier voit aussi Catherine s’éloigner de lui lorsqu’elle rencontre le jeune Edgar Linton, qui ne tarde pas à la demander en mariage. Heathcliff s’enfuie alors, pour ne réapparaître que quatre ans plus tard, bouleversant la vie de Catherine désormais mariée à Edgar.
Pour donner vie à cette histoire d’amour torturée, Andrea Arnold s’est entourée d’un casting que l’on pourrait qualifier d’improbable et pourtant parfaitement judicieux. A commencer par les adolescents qui interprètent les jeunes Cathy et Heathcliff, respectivement Shannon Beer et Solomon Glave qui font là leurs premiers pas au cinéma avec une sincérité qui confère à la première partie du film une puissance extraordinaire, particulièrement Shannon Beer qui affiche une Cathy espiègle et consciente de son influence. Leurs homonymes adultes sont interprétés par Kaya Scodelario (Effy dans la série « Skins ») et, se reportant, pour la première fois dans l’histoire du cinéma, fidèlement à la description d ‘Heathcliff dans le roman, celle d’un garçon à la peau sombre, Arnold a porté son choix sur un acteur noir, James Howson, dont c’est aussi le premier rôle au cinéma. Le jeune homme entre parfaitement dans la peau du personnage impulsif et inquiétant mais aussi totalement fascinant. Délaissant l’aspect "glamoureux" des adaptations précédentes, la réalisatrice et sa scénariste Olivia Hetreed se sont aussi rappelé la condition de fermiers de Earnshaw, et le choix d’acteurs au parlé presque « chav » rend la chose étonnamment convaincante.
De retour de Liverpool, Mr. Earnshaw ramène avec lui un jeune garçon, Heathcliff, qu’il entend traiter comme son fils. Très vite, Heathcliff noue une relation particulièrement forte avec Catherine Earnshaw, mais s’attire la haine de son frère, Hindley. A la mort de leur père, Hindley hérite du domaine et se refuse à traiter Heathcliff comme un égal. Ce dernier voit aussi Catherine s’éloigner de lui lorsqu’elle rencontre le jeune Edgar Linton, qui ne tarde pas à la demander en mariage. Heathcliff s’enfuie alors, pour ne réapparaître que quatre ans plus tard, bouleversant la vie de Catherine désormais mariée à Edgar.
Pour donner vie à cette histoire d’amour torturée, Andrea Arnold s’est entourée d’un casting que l’on pourrait qualifier d’improbable et pourtant parfaitement judicieux. A commencer par les adolescents qui interprètent les jeunes Cathy et Heathcliff, respectivement Shannon Beer et Solomon Glave qui font là leurs premiers pas au cinéma avec une sincérité qui confère à la première partie du film une puissance extraordinaire, particulièrement Shannon Beer qui affiche une Cathy espiègle et consciente de son influence. Leurs homonymes adultes sont interprétés par Kaya Scodelario (Effy dans la série « Skins ») et, se reportant, pour la première fois dans l’histoire du cinéma, fidèlement à la description d ‘Heathcliff dans le roman, celle d’un garçon à la peau sombre, Arnold a porté son choix sur un acteur noir, James Howson, dont c’est aussi le premier rôle au cinéma. Le jeune homme entre parfaitement dans la peau du personnage impulsif et inquiétant mais aussi totalement fascinant. Délaissant l’aspect "glamoureux" des adaptations précédentes, la réalisatrice et sa scénariste Olivia Hetreed se sont aussi rappelé la condition de fermiers de Earnshaw, et le choix d’acteurs au parlé presque « chav » rend la chose étonnamment convaincante.
La réussite de « Wuthering Heights » tient avait tout à sa sobriété, qui pousse l’esthétique aux fondements du gothique anglais, avec l’absence de musique extra-diégétique , qui nous laisse pour seule accompagnement sonore le bruit du vent sur cette lande austère tout droit sortie d’un Hammer film.
Comme dans nombre d’adaptations cinématographiques des « Hauts de Hurlevents », les derniers chapitres du roman, qui suivent la mort de Catherine et voient les enfants Earnshaw et Linton reproduire sans le savoir l’histoire de leurs parents, sont omis, mais l’histoire n’en demeure pas moins dense et le rythme lent et hypnotique. Filmant ses acteurs à leur hauteur et sans plus d’effets convenus, Andrea Arnold parvient à saisir l’essence de son sujet, à rendre sensible cet amour romanesque contrarié, et à insuffler au spectateur la fièvre de ses deux personnages principaux.
Plus qu’un travail d’adaptation, c’est un remarquable travail d’appropriation qu’accompli Arnold en pliant, sans le dénaturer, le récit à son style. Sans commune mesure avec les précédentes adaptations, elle apporte ainsi sa splendide pierre à l’édifice gothique !
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